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De/Tours

Pensons le matin

Les rencontres Pensons le matin ont lieu un samedi matin par mois, aux Grandes tables de la Friche La Belle de Mai. Un espace de débat public, gratuit et ouvert à tous !

Samedi 12 avril 2014 A 9h 30 Grandes tables de la Friche

Rencontre avec Christian Maurel*

Espace public et  construction de la démocratie.

Pensons le matin se fait l’écho depuis plusieurs années d’un thème qui traverse la réflexion et les pratiques de nombreux mouvements citoyens préoccupés certes des dérives de notre démocratie représentative mais plus encore du délitement de ce qui nourrissait les actions collectives : l’existence d’un espace commun.

L’espace public, sous sa forme la plus banale et matérielle, la rue et  la place, est soumis aux pressions contradictoires des moyens de transport (en concurrence les uns avec les autres), des usages commerciaux, des pratiques quotidiennes des habitants et des politiques publiques d’aseptisation et de sécurité.

Mais plus gravement, la montée de l’individualisme sous sa forme « libérale » de concurrence généralisée a produit un repli sur l’espace privé, le chez soi et l’entre soi, et symétriquement le désinvestissement  de la rue, perçue comme lieu hostile.   C’est pourquoi les pratiques culturelles qui « descendent dans la rue » (évènements spectaculaires, performances, balades urbaines, fêtes de quartier, végétalisation etc…) nous intéressent tant.

A quelles conditions l’espace public de nos villes, de Marseille pour nous, peut-il (re)devenir un lieu de confrontation et de partage de notre expérience du monde ?

C’est à une réflexion élargie à de nombreux autres aspects de l’action collective pour revitaliser la démocratie que nous invite Christian Maurel dans le texte ci-dessous qui introduit son intervention à PLM.

Introduction de Christian Maurel

A quelles conditions la ville peut-elle devenir un espace réellement démocratique ?

Nous ne ferons pas l’économie d’une réflexion préalable sur deux points : sommes nous réellement en démocratie? Si ce n’est pas le cas (ce que je pense), comment décrire et analyser ce que nous continuons à nommer, sans doute à tort, “démocratie ?

S’il est vrai, comme le disait Paul Ricoeur, qu’une société  démocratique est  une société qui se reconnait divisée, c’est-à-dire traversée de contradictions d’intérêts, mais qui donne à chacun et à part égales le droit de s’exprimer sur ces contradictions, de les analyser, d’en délibérer en vue d’un arbitrage – alors en quoi la ville peut-elle devenir cet espace réellement démocratique, peut-être bien avant la nation, l’entreprise ou la planète ?

La ville a plusieurs atouts qui devraient lui permettre de ne pas singer les modes prétendument démocratiques des Etats, de l’Europe et de la gouvernance planétaire. Ces atouts sont la proximité, l’engagement associatif, l’expérimentation possible de formes nouvelles de démocratie (par exemple les conseils de quartiers), la possibilité, avant de décider, d’ouvrir des espaces publics à partir de ce qui affecte les gens dans leurs rapports aux autres, à leur environnement et aux institutions (l’école, la police, la justice, les politiques publiques de tous ordres, et bien sûr le conseil municipal et ses services…). Et ce n’est pas un hasard si toutes les enquêtes récentes montrent que parmi toutes les institutions et représentations politiques, ce sont les maires et conseils municipaux qui gardent la confiance des citoyens la plus élevée ou la moins mauvaise.

Que proposer à mettre en discussion puis en expérimentation pour que la ville soit cet espace d’un développement démocratique qui pourrait ensuite faire école à d’autres niveaux de décision (la région, le département, l’intercommunalité, la nation …) et dans d’autres domaines (par exemple le travail, la formation, l’éducation, l’environnement, les choix énergétiques, l’aménagement du territoire, l’urbanisation…) ? Quelques pistes :

– la coélaboration par les citoyens eux-mêmes des politiques publiques locales et des grandes orientations sur lesquelles ils seraient amenés à délibérer et à voter. Cette compétence est le coeur même du processus démocratique dans lequel le peuple n’abandonne pas sa souveraineté.

– on peut ensuite concevoir que les conseillers municipaux soient choisis par tirage au sort parmi les volontaires ayant participé, ne serait-ce que par le vote, à la définition des orientations et programmes. Ils pourraient être révoqués dans le respect des personnes et selon des règles à définir. La parité hommes/femmes serait strictement respectée et les droits seraient les mêmes pour tous les résidents quelles que soient leur nationalité.

– la mise en place de conseils économiques, sociaux, environnementaux citoyens qui seraient à l’écoute à la fois de la population et de l’exécutif. Ils seraient représentatifs des forces vives de la vie locale (entreprises, syndicats, associations…).

– donner une mission permanente d’éducation populaire politique aux associations qui inscrivent leur projet et pratiques dans la formation et la mobilisation des citoyens par le débat contradictoire, la co-construction des savoirs, la conscientisation, l’émancipation, la capacité à proposer et à faire (ce que nous appelons la puissance d’agir) et la transformation d’un monde qui ne peut rester en l’état.

– redéfinir les missions des partis politiques qui deviendraient de véritables animateurs de la vie politique et non ces institutions dans lesquelles les citoyens ne se reconnaissent plus parce quelles se limitent trés souvent à se partager la représentation élective.

– ouvrir  l’école sur la cité avec mission de former les enfants et les jeunes à la pratique démocratique par l’apprentissage de facultés nouvelles comme l’expression, l’analyse des situations, le débat contradictoire argumenté, la capacité à proposer et à soumettre à la décision collective, la délibération ouvrant à la décision.

A la suite de ces préconisations alternatives et en s’appuyant sur certaines expériences (par exemple l’Université Populaire Laboratoire social de la MJC de Ris-Orangis, les initiatives de budgets participatifs ou encore le décret éducation permanente en Belgique) on pourra aborder différemment toutes les questions qui préoccupent les citoyens en les conduisant à être les acteurs majeurs de la construction de leur devenir, à faire l’Histoire et à moins la subir.

*Christian Maurel est docteur en sociologie. Après des études de philosophie et une pratique du théâtre, il s’engage dans l’action culturelle et l’éducation populaire. Il est cofondateur et coanimateur du collectif national “Éducation populaire et transformation sociale “. Il intervenant actuellement à l’Université Populaire du Pays d’Aix (sociologie de la culture) et chercheur associé au LISRA (projet “Penser la ville”/MSH Paris Nord)

Pensons le matin est un espace de réflexion et de débat qui a été créé à l’initiative d’artistes, de structures culturelles, de chercheurs en sciences humaines et sociales et de militants du « droit à la ville ».

Les rencontres Pensons le matin ont lieu un samedi matin par mois, aux Grandes tables de la Friche La Belle de Mai. Un espace de débat public, gratuit et ouvert à tous !

pensonslematin@gmail.com

www.pensonslematin.org (site actuellement en travaux)

http://www.lafriche.org/content/pensons-le-matin

April-October 2013, 13 October 3.30-6.30pm at CGP, London

fishermen

Fishermen. Artist Beth Elliott, Marseille 2013

De/tours is part of a yearlong exploration of Marseille-Provence, the current European Capital of Culture 2013. As Europe enters a fifth year of crisis DeCentreder Space invited a number of international artists to contribute to a residency programme, based in Marseille (France). CGP London is hosting the first event to showcase the artists’ collected works, exposing working practices, and their varied responses to the city and its cultural hinterland.

This afternoon detour, will explore initial findings of the cultural exchange project through film, performance document, mapping, object and words.
From 3.30pm artists present work in the gallery long space that include: ‘Space is consumable, Space is edible’, ‘Rhône Nucleaire: the Folklore of Cultural Capital’, Word- Objects, ‘Flight of ideas’, the new Hadidist Order, ‘Sur L’Envers Blues (In-side Out Blues)’ and An(n)e Culotte.

From 5pm Decentrederspace facilitates an open dialogue on the project, discussing the city through space, mapping and projecting, and the (unwanted) gift of the international artist.

Contributing Artists: Artaudada, Anne-Catherine Le Deunff, Beth Elliott, Charlie Fox, Ron Henocq, Calum F Kerr, Miyuki Kasahara, Steven Ounanian, Anne Robinson, Sisters from another Mister and Joanne Wardrop.

The project has been supported by counterproductions, CGP London, and Word-Object Exchange.

Nearest tube Surrey Quays – follow signs to Gallery in Park – 5 minutes walk across road and into centre of Southwark Park..

Artist Exchange/Culture – DeCentreDerSpace Mini-residencies & De/Tours April-October 2013

October 2013 De/Tours – A series of publications launched simultaneously in London and Marseille.

Excursionnisme.wordobject

July 2013 Artist Exchange/Culture – DeCentreDerSpace Places 120 word-objects along the trial GR2013.

May 2013 Artist Exchange/Culture – DeCentreDerSpace Mini-residencies

Entering the fourth week of mini-residency programme decentrederspace builds a scaffold of detours – suggestions, routes, other ways and maps – to an other capital of culture, toward another future.

From May 19-25 Sisters from another Mister undertook a series of journeys, mapping the city through mark making; examining the infrastructure of Marseille in terms of both its physical organisation of space and its social context.

From May 19-29 Calum f. Kerr, and Miyuki Kasahara journeyed through Marseille-Provence in search of the unofficial stories surrounding Marseille Capital of Culture while exploring the regions Nuclear infrastucture.

From May 25-30 Anne Robinson passed on a song invoking the spirit of Artaud and the workers of Marseille, bringing them back to the place their time was waste.

From June 1- July 31 Artaudada creates An(n)e and the GR2013 – detour(netent) placement scheme. Transformed word-objects are replaced on the street and along the route of the Capital of Culture footpath GR2013.

counterproductions invited 6 artists/artist groups to contribute and share the space of Culture/Art DeCentreDer  Space – in an Other Capital of(f) Culture, Marseille 2013. Artists from Switzerland, France, United Kingdom, Japan, Lithuania, Armenia/USA bring an international perspective to the idea of a European Capital of Culture.  For more information on the mini-residency artists visit here

Steven Ounanian, Joanne Wardrop, Calum f. Kerr, Amelia Prazak, Michelle Houston, Milda Lembertaite, Miyuki Kasahara, Anne Robinson, Ron Henocq, Anne-Catherine le Deunff, Mikey Georgeson, Andrew Cooper, Artaudada and Beth Elliott, plus Lado Daraxvelidze and Grupa (Nina Mršnik et al)

Cover Photo

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