De/Tours

Voir: detours2.com

plastic bag mountain1

mafia4

filming bunkers

provocations et questions:

Quelle créativité pour les quartiers ?

Au-delà du dispositif Quartiers créatifs, porté par Marseille-Provence 2013, quelle est la place (réelle et symbolique) de la culture dans les dispositifs initiés par les opérateurs publics de la transformation urbaine dans les zones urbaines dites « sensibles » ? En quoi les opérateurs culturels font-ils preuve de créativité dans leur manière de concevoir et de réaliser les projets ? Quels liens entre l’économie créative et la créativité des quartiers ? Que représente cette économie culturelle et touristique dite “créative” en terme d’emploi ? L’approche économique défendue dans ces projets artistiques participatifs ne relève-t-elle pas plutôt de l’économie sociale et solidaire ?

DeTours with Ane Culotte:

DonkeyEmbroider.2.2 DonkeyEmbroider1 DonkeyEmbroider3

“CHANGER LE PROJET POUR L´ILOT FEUILLANTS-CANEBIÈRE” atelierfeuillants.wordpress

La consultation lancée par la SOLEAM est le premier des exercices de valorisation « urbaine et immobilière » définis par le « projet grand centre ville » et ses « sites », les autres territoires commençant à faire l’objet d’investigations.

L’îlot des Feuillants est une grosse friche urbaine dont l’apparition est déjà ancienne. Elle constitue, surtout depuis le passage du tramway et l’aménagement de l’espace public de la célèbre Canebière, un chancre urbain proprement inadmissible, alors qu’elle est toujours habitée par plusieurs familles.

Le projet proposé par la SOLEAM aux promoteurs immobiliers n’est pas convenable.

Pour une première raison qui est que le sort fait aux occupants de longue date qui y logent est à nos yeux essentiel, d’autant qu’il est emblématique de celui qu’on veut faire aux milliers d’occupants d’habitats dégradés du centre ville. Il s’agit de réparer les échecs des tentatives de gentrification du centre pour regarder le territoire en face, avec objectivité ; manifester à cet endroit la volonté annoncée ailleurs de réparer les injustices faites aux plus pauvres en matière de réhabilitation des logements du centre ville et offrir à cette ville de nouvelles occasions d’en être fier.

Ensuite, nous estimons que l’on ne gâche pas les potentiels d’un tel site avec un programme banalement « passe partout », la procédure engagée prévoyant une cession à un éventuel lauréat en septembre 2013… Ce qui signifie que les foules attirées par les manifestations culturelles de l’an prochain continueront à côtoyer ce lieu devenu immonde, les bâches suggérées dans le cahier des charges ne pouvant pas négliger de vanter le nom de l’opérateur qui serait choisi ! Mauvaise pioche pour la communication de notre belle ville !

Une autre raison, qui nous est propre, est que cet ensemble urbain doit rester public. Marseille, à la différence d’autres villes européennes de taille comparable, ne dispose d’aucun lieu proposant aux visiteurs curieux et surtout à ses habitants de prendre connaissance des projets conduits par les collectivités et établissements publics. Au contraire, dispersés sur le territoire de la ville et très moyennement accessibles, des micro lieux où il faut presque montrer « patte blanche » renseignent à peine les citoyens. Les quelques réunions publiques n’attirent pas le chaland… La démocratie locale participative est donc bafouée !

Les observations que l’on peut faire dans certaines villes françaises ou, plus généralement dans les pays anglo-saxons, étalent des méthodes et des pratiques associant franchement les populations concernées par les projets qu’ils mènent à une effective coproduction1.

La Canebière est un lieu stratégique et le projet pourra mettre en valeur ses richesses sociales, urbaines et économiques et enrayer ainsi les discours misérabilistes qui ont trop entravés la mise en œuvre d’un projet global assis sur un diagnostic objectif. La Canebière est la référence emblématique de notre ville, située comme elle est au centre de la ville, elle même capitale de la région et ville principale de la métropole.

« Mais où est passé le flouze? Six cent millions d’euros ont, paraît-il, été engloutis dans près de cinquante chantiers visant à doter l’agglomération d’infrastructures culturelles à la hauteur de l’événement tels le Mucem, la Cité des arts de la rue ou le Silo. Infrastructures destinées à devinir pérennes et à enrichir l’offre culturelle locale pour les siècles des siècles. Mais à Marseille, le petit côté chapacan des projets munipaux ne déçoit jamais. Un résultat croquignol de ces dépenses pharaoniques a été dévoilé par le Canard Enchaine du 8 août 2012: sur le port, le hangar J1, bâtiment vedette considéré comme la “maison de Marseille-Provence 2013” sera finalement fermé du 18 mai au 11 octobre 2013, faute de climatisation. Rafraichir les lieux coûterait une fortune et on a préféré mettre le clé sous la porte pendant la période de l’année la plus chaleureuse – et de maximum affluence-, afin de “ne pas exposer les visiteurs à des températures extrêmes”. Cettes pure galéjade, conçue par une architecte payée à plein temps, aura quand même coûté plus de huit millions d’euros…» (Nicholas Arraitz: cqfd-journal Septembre 2012)

Opening.Graffiti2

<< Quelle est la valeur de toute culture si elle est separée de l’expérience? >>

(Benjamin dans Experiences et Pauvreté 1933: 732)

Pour la demande – d’un espace de recherche artistique, de pratique et d’experimentation hors des structures de l’acadamie contemporaine, lois et autres de l’art plastique contemporain, sans limites. Est-ce possible? est-ce souhaitable? Est-ce materielement possible?

Qu’a à offrir l’art – de plus que l’expression d’une culture vivante? Explorer la différence maintenant entre art et culture.

Qu’est-ce que la culture européenne actuelle et celle du futur? Différents modèles/différentes methodologies mais même structure de l’art culture.

Que produisent ces évènements culturels? Pourquoi la culture? Repenser à ce que l’art et la culture peuvent être capables de produire.

Leave a comment